"Libérer le potentiel de Balanites, un arbre prometteur
pour améliorer les moyens de subsistance en milieu rural"
Balanites aegyptiaca, communément appelé dattier du désert, figure parmi les espèces d’arbre les plus abondantes et les plus utiles du Sahel. C’est pour cette raison que la majorité des pays sur le tracé de la GMV l’a choisi comme espèce prioritaire pour reforestation. L’espèce est très utilisée à diverses fins par les populations locales, mais surtout pour les fruits. La pulpe est comestible et nutritive. L’huile extraite à partir de l’amande est abondante et de bonne qualité et peut être utilisée en cuisine et en l’industrie cosmétique (de manière similaire que l’argan du Maroc et le karité du Burkina Faso). Cependant, très peu d’étude scientifique portent sur cette espèce de haute valeur potentielle. WP3 représentera un pas significatif en avant vers la domestication de l’espèce.
Démarche de recherche pour le WP3. |
Tâche 3.1 : Choix de zones d’études éco-géographiquement diversifiées
Une sélection de 3 zones éco-géographiques contrastées sera faite sur la base de différences de latitude, précipitation, prropriétés des sols et topographie. Il s'agira dans un premier temps de comprendre la variabilité intraspécifique des traits des fruits. Des stations quipées d'enregistreurs pluviométriques, de température et d'humidité de l'air seront mises en place sur les différents sites d'étude, comme cela est décrit dans le WP2.
Tâche 3.2 : Etudes phénologiques de B. aegyptiaca
Des études phénologiques seront
entreprises afin de documenter les phases du cycle de vie de B. aegyptiaca (feuillaison, floraison, et
production des fruits) au cours des saisons et pour corréler la chronologie de
ces évènements avec les facteurs climatiques (températures, précipitations) et
l’habitat (sols, topographie). Cette tâche fournira une description détaillée
du timing, de la fréquence, durée, et du degré de synchronie de chaque
évènement en lien avec l’écosystème de chaque arbre et de chaque site d’étude.
Tâche 3.3 : Evaluation de la variabilité intra-spécifique des traits de fruits
La variation phénotypique de la
taille et de la forme des fruits et des graines de B. aegyptiaca sera déterminée. Des mesures dendrométriques (hauteur
des arbres, diamètre du tronc au collet, ainsi que les dimensions horizontales
de la canopée) seront également faites pour chaque arbre. Les corrélations
potentielles entre les caractéristiques des fruits, mais également entre les
caractéristiques des fruits et les paramètres dendrométriques seront faites.
Des approches moléculaires basées sur l’identification des polymorphismes de l’ADN seront également utilisées pour évaluer la variation génétique intraspécifique. De cette façon, on déterminera la contribution relative des composantes génétiques et environnementales associées à la détermination des traits des fruits.
Enfin, une mission de terrain impliquant la participation des populations locales sera conduite pour affiner le panel des arbres supérieurs utilisés afin d’approfondir la connaissance car les populations locales savent souvent quels arbres sont les mieux adaptés aux différents usages qu’ils en font.
Mises bout à bout, ces approches morphologiques, génétiques et participatives nous permettront d'identifier un panel d'arbres supérieurs présentant des traits de fruits appropriés pour la propagation végétative.
La multiplication végétative, forme de reproduction asexuée dans laquelle la nouvelle plante est génétiquement identique au parent, sera réalisée sur des arbres identifiés comme supérieurs pour un ou plusieurs traits de fruit souhaités. Ces méthodes sont rentables et faciles, ce qui les rend bien adaptées à une adoption à grande échelle au niveau local. Les plantes reproduites à partir de végétaux cultivés dans différents sites éco-géographiques seront comparées en termes de croissance et de performance agro-écologique.
Des approches moléculaires basées sur l’identification des polymorphismes de l’ADN seront également utilisées pour évaluer la variation génétique intraspécifique. De cette façon, on déterminera la contribution relative des composantes génétiques et environnementales associées à la détermination des traits des fruits.
Enfin, une mission de terrain impliquant la participation des populations locales sera conduite pour affiner le panel des arbres supérieurs utilisés afin d’approfondir la connaissance car les populations locales savent souvent quels arbres sont les mieux adaptés aux différents usages qu’ils en font.
Mises bout à bout, ces approches morphologiques, génétiques et participatives nous permettront d'identifier un panel d'arbres supérieurs présentant des traits de fruits appropriés pour la propagation végétative.
Tâche 3.4 : Multiplication végétative des individus supérieurs, mise en œuvre d'essais de terrain
La multiplication végétative, forme de reproduction asexuée dans laquelle la nouvelle plante est génétiquement identique au parent, sera réalisée sur des arbres identifiés comme supérieurs pour un ou plusieurs traits de fruit souhaités. Ces méthodes sont rentables et faciles, ce qui les rend bien adaptées à une adoption à grande échelle au niveau local. Les plantes reproduites à partir de végétaux cultivés dans différents sites éco-géographiques seront comparées en termes de croissance et de performance agro-écologique.